Ca n'a rien à voir avec Sagan, d'ailleurs j'ai jamais tellement aimé son livre. C'est juste que les lectrices sont tristes parfois. En me réveillant, je pense : "Bonjour, tristesse". Douleur. Désespoir. Détresse. Abattement. Je cherche des phrases qui résonnent dans mon coeur meurtri, car la lecture toujours apaise. Il y a ceci, chez Mouchette & co:
"Le temps a passé. Il n'y a pas si longtemps, on était encore un enfant, on jouait dans la cour, les rêves étaient encore neufs, le merveilleux, courir était une joie dans l'espace des possibles, l'air vibrait des rumeurs infinies de l'instant. Maintenant, on est presque un vieillard. Déjà. Que s'est-il passé entre temps? Ne restent que des mondes perdus dans la brume. Pas toujours beaux. Et ceux qui sont beaux, si rares, il ne faut plus trop les évoquer, car c'est tellement douloureux de les savoir disparus".Ca me bouleverse. Et bouleversée, je peux me vider de larmes tièdes qui charrient le désespoir la douleur la détresse et l'échec. Ca fait mal et ça fait du bien en même temps, ça détend. Un ami me téléphone, je pleure, ça manque de dignité je dis, il répond il n'est pas question de dignité (après, je pense que c'est vrai, il n'en est pas question, c'est l'amour qui aide à traverser). Les larmes font leur effet, comme les coups de fil, l'alcool siroté et les baisers tendres de mon compagnon. La fatigue s'installe. Je m'endors. La tristesse me réveille encore. M'envahit. C'est le milieu de la nuit. Je me sens infiniment seule et toute triste. Je pense aux mondes perdus dans la brume. Me demande ce qui m'attend, quelle brume et quel monde, maintenant.

J'ai bien vu, ce que vous avez enlevé, à la fin du billet... Vous voyez, c'est pas pareil, quand on s'ouvre... (Quand on s'ouvre, on se ferme, peut-être.) Prenez bien soin de vous...
RépondreSupprimerCroyez moi ou non, je ne sais plus ce que j'ai enlevé... fatigue intense, j'oublie très vite... Mais merci.
RépondreSupprimer