Qu'est-ce que j'ai aimé, Moscou. Avec de la gêne de venir dans un pays dirigé par un tel tyran, mais quand même, qu'est-ce que j'ai aimé. La langue russe, les sonorités bizarres, Karacho, Zdravstvouitie. L'alphabet cyrillique qui te transporte, te paume, te transforme, te fait analphabète quand tu arrivais lettré. L'humour russe, la simplicité rugueuse, l'absence de sourire et le gros rire, rencontrer des Staline et des Poutine déguisés dans la rue, se marrer avec eux.
La grande architecture russe, pas seulement sur la Place Rouge. Le mix de tsarisme, de léninime, de capitalisme. Les vieux films noirs et blancs à la télé, de l'époque soviétique. L'immensité russe. L'attente russe, car il faut toujours attendre. Attendre et ne rien comprendre.
Lost in Translation.