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samedi 18 février 2017

Charlotte

Je n'aurais pas lu ce livre si une Charlotte adorée ne me l'avait offert. Je ne suis pas très attirée par le style très, très simple (voire simpliste) de David Foenkinos. Son côté : je fais une phrase sujet - verbe - complément et ensuite pif pouf retour ligne ou ligne blanche, je trouve que c'est assez foutage de gueule. S'il était un de mes étudiants, j'écrirais : "L'orthographe est correcte, mais il faut travailler l'expression !".

Donc, ça se lit très vite, ce qui peut apparaître comme un avantage par les temps qui courent. C'est peut-être pour cela que l'auteur a obtenu le Goncourt des lycéens, ainsi qu'il est bien précisé sur la couverture (il a aussi obtenu le Renaudot, on se demande pourquoi).

L'intérêt du livre réside dans la découverte de Charlotte Salomon, une peintre disparue à Auschwitz dans sa prime jeunesse, gazée comme tant d'autres, parce que juive. Charlotte a eu une drôle de vie : née en Allemagne dans une famille de la bourgeoisie privilégiée, avec un père chirurgien remarié à une cantatrice après le décès d'une mère dépressive issue d'une longue lignée de dépressifs, elle bouillonne de créativité. Tellement que tout le long du bouquin, on pense qu'elle va s'en sortir. Elle parvient à fuir l'Allemagne nazie et à s'arracher à l'homme aimé pour sauver sa peau. S'installe à Nice, peint, écrit, mélange écrit et peinture, et survit. Résiste à un grand-père cruel. Rencontre même un nouvel amour. Et puis... 

Charlotte, un prénom et deux filles que j'adore. Et un livre que je n'ai pas tellement aimé. C'est ainsi.