dimanche 14 août 2016

L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, de Romain Puertolas

L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, Romain PuertolasUn roman vraiment rigolo et enfantin, L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea. Il ne faut pas y chercher de réalisme, il n'y en a pas. En revanche, plein de fantaisie, d'amusement, de gentillesse, de poésie... ces choses agréables, qui font du bien, qu'on ne trouve pas souvent dans les romans (ni peut-être dans la vie ? Mais ne nous laissons pas reprendre par le désespoir poisseux de ces derniers jours). C'est ce que j'appellerais un roman de vacances. Un peu cucul la praline, sûrement, mais c'est justement ce qui est bien, qui distrait, qui fait sourire.
C'est l'histoire d'Ajatashatru Lavash Pavel, fakir rajasthanais de son état, parti en Europe s'acheter un lit à clous Ikea. L'auteur est facétieux alors il met entre parenthèses et en italique son héros, Ajastashatru Lavash (prononcez J'attache ta charrue, La vache), dit Ajatashatru (prononcez Achète un chat roux), dit Aja (prononcez A jeun), comme les autres personnages qui apparaissent au fil des pages.

Ca commence donc par l'arrivée du fakir Ajatashatru à Roissy.  Ajatashatru se fait conduire chez Ikea pour acheter un lit à clous (le modèle KisifrØtsipik spécial fakir). Il en profite pour arnaquer le chauffeur de taxi Gustave Palourde avec un faux billet de 100 euros (imprimé sur une seule face hé hé hé), rencontre à la cafétéria du magasin la belle Marie à qui il fait le coup du vase cassé (enfin, des lunettes cassées) et empoche 20 euros ainsi qu'une bonne dose de douceur. Les aventures se poursuivent au rayon canapés, puis dans une armoire Ikea qui le mènent vers l'Angleterre et des migrants soudanais. Et là, une autre rencontre bouleversante avec Wiraj (prononcez Virage), suivi d'un voyage rocambolesque vers l'Espagne puis l'Italie qui le fait atterrir chez la célèbre actrice Sophie Morceaux, vont radicalement transformer Ajatashatru.  Le faire passer d'illusionniste à bienfaiteur de l'humanité. Nous le rendre sympathiques, nous faire comprendre et aimer les migrants soudanais en même temps. Et puis Marie...

Mais je ne vous raconte pas la fin, lisez plutôt, vous en sortirez transformé.e. Comme si vous aviez chaussé le turban et deveniez dans le même mouvement bienfaiteur de l'humanité. C'est magique, comme disait Garcimore (il disait aussi: des fois, ça marche !).

lundi 8 août 2016

Farewell


A passionate fan of alphabets, calligraphy & books just passed away.

She was an author, a reader, an eccentric lady in a funny house. She liked roses and red hearts, her favourite colour was blue.

She also was a great friend who made me discover Mark Haddon, Siri Hustvedt, Alice Munro, Ann Patchett, Marisha Pessl, among others.


Farewell, dear Teapot.

Have fun in your next life.

mercredi 27 juillet 2016

Lire et relire le testament de Christian de Chergé, prieur du Monastère de l'Atlas


































Opposer la foi et la fraternité à la connerie, il n'y a rien d'autre à faire.

Le testament de Christian de Chergé le fait. Y compris dans le titre, comme l'a fait remarquer un commentateur musulman : A-DIEU s'envisage... A-DIEU sans visage...

Il est consultable ici : http://www.moines-tibhirine.org/les-7-freres/le-testament.html

PS : est-ce que ce blog ne va plus servir qu'à consigner les attentats ? Hier 26 juillet 2016, Saint-Etienne-du-Rouvray. Le 14 juillet, Nice. Et plus de Petit Prince en stock.

samedi 28 mai 2016

(Ne pas) Lire Moscou

Métro de Moscou 
Qu'est-ce que j'ai aimé, Moscou. Avec de la gêne de venir dans un pays dirigé par un tel tyran, mais quand même, qu'est-ce que j'ai aimé. La langue russe, les sonorités bizarres, Karacho, Zdravstvouitie.  L'alphabet cyrillique qui te transporte, te paume, te transforme, te fait analphabète quand tu arrivais lettré. L'humour russe, la simplicité rugueuse, l'absence de sourire et le gros rire, rencontrer des Staline et des Poutine déguisés dans la rue, se marrer avec eux.
La grande architecture russe, pas seulement sur la Place Rouge. Le mix de tsarisme, de léninime, de capitalisme. Les vieux films noirs et blancs à la télé, de l'époque soviétique. L'immensité russe. L'attente russe, car il faut toujours attendre. Attendre et ne rien comprendre.
Lost in Translation.