Hier donc, c'était Berlin. Une dizaine de morts et une cinquantaine de blessés au marché de Noël.
Un peu avant, Ankara, l'ambassadeur de Russie en Turquie, j'ai pensé à l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand. Au fait qu'au moment du déclenchement de la première guerre mondiale, les Européens continuaient leur vie comme si de rien n'était, la plupart dansaient et chantaient et ripaillaient. Ils ne se doutaient de rien. Nous, on se doute mais on ne fait rien.
Juste un peu avant encore, Istanbul, double attentat, une cinquantaine de morts et environ 150 blessés. La liste est longue. Les Etats sont impuissants. Nous sommes impuissants.
Après, j'ai pensé aux ailes du désir, un très beau film, auquel je n'avais pas compris grand chose dans les années 1980. Il ne me laisse que peu de souvenirs, je ne l'ai jamais revu. Je me souviens juste avoir adoré regarder ces anges humains au-dessus de la ville, si élégants avec leurs pardessus et les ailes sur le dos. On en aurait bien besoin, là.
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