jeudi 11 juillet 2013

La femme qui valait trois milliards

L'homme qui valait trois milliards
Je lis de plus en plus sur écran, ordinateur ou téléphone. Je lis des mails, des tweets, des alertes Facebook, des fichiers attachés à des mails, des liens transmis sur Twitter ou Facebook, des sms, des numéros de téléphone ou des adresses, des blogs, etc.
A la longue, ça me déforme, physiquement (cérébralement aussi). Tout en moi se raidit. Je suis en train de devenir un montre. Déjà mon dos est une plaque métallique douloureuse. Mon cou est aussi rigide qu'un poteau électrique. Ma mâchoire ne se détend plus. Bientôt peut-être mes jambes s'endurciront et je me transformerai en femme qui valait trois milliards. Sauf que ça ne décuplera pas mes possibilités physiques, car je suis l'anti-Steve Austin. Non, ce sera un processus d'arthroïsation inéluctable. Peut-être, un jour, ne pourrais-je même plus taper sur le clavier tant mes mains et mes avant-bras pèseront des tonnes. Ni ouvrir les yeux pour lire, à force d'avoir les paupières lourdes. Je serai un monstre de métal immobile, incapable de bouger, incapable de vivre.
 
Aomamé fait de son mieux ainsi que les tasses de thé, mais ça ne suffit pas. J'ai peur de devenir un montre digital. Je le suis déjà.

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